Activité physique
Les personnes qui ne pratiquent pas suffisamment d’activité physique ont un risque de décès de 20 à 30 % plus élevé (OMS, 2020). Les personnes qui pratiquent hebdomadairement au moins 150 minutes d’activités physiques d’intensité moyenne à élevée réduisent de 25 % à 50 % leur risque de souffrir de plusieurs maladies chroniques, y compris l’hypertension artérielle (HTA), la coronaropathie, le diabète de type II, le cancer du côlon, l’ostéoporose et les problèmes de santé mentale (Thornton et al., 2016). Au Québec, selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, à peine plus de 50 % des adultes respectent les recommandations canadiennes de pratiquer hebdomadairement 150 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée, par séance d’au moins 10 minutes consécutives (Statistique Canada, 2018).
Les bienfaits de l’activité physique
• Appareil locomoteur : Prévention de l’ostéoporose et maintien de la masse osseuse et musculaire . Diminution des douleurs articulaires.
• Cognition et fonctions mentales: Amélioration de la qualité du sommeil. Augmentation du niveau d’énergie. Meilleure gestion du stress. Diminution du risque de dépression. Amélioration des fonctions mentales : concentration, mémoire, attention. Ralentissement du déclin cognitif et de l’apparition de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
• Système immunitaire: Renforcement du système immunitaire
• Système cardiovasculaire et métabolique: Diminution de la pression artérielle. Diminution du risque d’AVC. Diminution des facteurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires. Diminution de la glycémie et gestion plus efficace en améliorant la sensibilité à l’insuline. Prévention du diabète de type II. Amélioration du profil lipidique et diminution du tissu adipeux viscéral.
• Système digestif: Stimulation du transit intestinal.
L’exercice de l’influence de l’infirmière sur la pratique d’une vie active
Les infirmières peuvent jouer un grand rôle en promotion de la santé et en prévention des maladies. Grâce à leurs connaissances et compétences, elles sont à même d’évaluer l’état de santé d’une personne, de la renseigner sur la pratique de l’activité physique et de lui transmettre des recommandations adaptées à sa condition de santé. Elles sont ensuite en mesure d’exercer une surveillance et un suivi à la suite d’un changement de comportement (OIIQ, 2021).
La démarche clinique comporte quatre étapes. La première consiste à mesurer la pratique de l’activité physique de la personne; la deuxième, à évaluer son niveau de risque; la troisième, à sonder sa motivation et à soutenir son autonomie pour que le changement perdure dans le temps, et la quatrième, à lui enseigner les recommandations en activité physique adaptées à sa condition de santé en tenant compte des facteurs qui influencent sa motivation.
Huit points clés pour favoriser le développement d’une motivation
Renseigner la personne sur les bienfaits que peut lui procurer la pratique d’activités physiques.
L’aider à identifier ses besoins et les raisons qui la motivent à amorcer ou à augmenter sa pratique d’activités physiques.
L’encourager à rechercher des activités physiques qui lui apportent du plaisir et qui sont importantes à ses yeux.
Soutenir les efforts de la personne dans ses démarches pour entreprendre un changement de comportement.
Valoriser ses réussites en soulignant sa constance ou sa progression.
Développer l’autonomisation de la personne.
Adapter ses interventions aux objectifs ciblés par la personne qui désire commencer l’activité physique ou en augmenter le niveau
Utiliser des objectifs intermédiaires pour favoriser sa réussite
Technologie
• Il est indéniable que les technologies influencent l’activité physique, de manière positive ou négative. Ainsi, l’utilisation prolongée d’un ordinateur et de jeux vidéo peuvent contribuer à la sédentarité. En contrepartie, les podomètres, les accéléromètres et les cardiofréquencemètres peuvent, quant à eux, promouvoir une vie plus active.
• L’objectif quotidien de 10 000 pas est souvent considéré comme un seuil à atteindre pour se maintenir en santé. Cependant, des études démontrent qu’un nombre de pas se situant entre 7 500 et 7 900 suffisent notamment à un meilleur contrôle de certains facteurs de risque cardiovasculaires.
L’activité physique est un véritable remède miracle!
La pratique régulière de l’activité physique est un élément clé de la promotion de la santé et de la prévention des maladies.
Référence
•Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
• OIIQ
•Société canadienne de physiologie de l’exercice (SCPE).
•Statistique Canada. (2018). «Activité physique, autodéclaré chez les adultes, selon le groupe d’âge».