L’administration sécuritaire des médicaments

Concrètement, quels sont les bons gestes à poser pour assurer la sécurité des soins lors de l’administration d’un médicament? Et comment faire en sorte que les infirmières connaissent et respectent les étapes essentielles d’une préparation et d’une administration sécuritaires des médicaments?

Administrer un médicament de manière sécuritaire exige diverses connaissances et compétences, tout en faisant appel à un savoir-agir complexe, soutenu par l’exercice du jugement clinique infirmier.

Et puisqu’elle exige une attention soutenue de la part de l’infirmière, cette activité peut mener malheureusement à des événements indésirables, voire causer un décès.

Les 5 bons

Bon produit : S’assurer d’avoir en main le bon médicament en comparant le nom sur l’emballage ou l’étiquette avec celui inscrit dans les directives du professionnel.

•Bonne heure : Vérifier l’heure d’administration inscrite dans les directives du professionnel.

•Bonne dose : Vérifier la quantité de médicament à administrer inscrite dans les directives du professionnel.

•Bon usager : Vérifier le nom de l’usager sur l’étiquette et confirmer son identité en lui posant la question.

•Bonne voie : Vérifier la voie d’administration inscrite dans les directives du professionnel.

Les 10 principes selon la norme d’exercice

Principe 1 : Évaluation de la condition clinique du client

Principe 2 : Vérification de l’ordonnance (1 de 2): L’infirmière et l’infirmier doivent prendre connaissance du médicament à administrer à partir de l’ordonnance originale la plus récente.

Principe 3 : Vérification de l’ordonnance (2 de 2): L’infirmière et l’infirmier doivent s’assurer que l’ordonnance est complète, claire et appropriée pour le client.

Principe 4 : Connaissance du médicament

Principe 5 : Surveillance clinique

Principe 6 : Enseignement, partenariat et consentement

Principe 7 : Respect de l’ordonnance

Principe 8 : Préparation et administration

Principe 9 : Communication

Principe 10 : Documentation

Les causes les plus fréquentes d’erreur

•Le manque de connaissances du médicament.

•L'omission de clarifier des ordonnances qui suscitent un questionnement.

•Le non-respect de l’ordonnance.

•L'utilisation d'une méthode de soins inappropriée.

•Le manque de surveillance.

•L'inadéquation de la documentation.

Et si une erreur survient?

Si une erreur quant à l’administration de médicaments survient, l’article 12 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers précise que ces derniers ont l'obligation déontologique de dénoncer immédiatement tout incident ou accident qui résulte de son intervention (exemple : donner le mauvais médicament) ou de son omission (exemple : ne pas administrer un médicament prescrit) en vue de prendre sans délai les moyens nécessaires pour corriger la situation ou l'atténuer, ou de encore remédier aux conséquences et d’en informer le prescripteur.

« La vigilance en tout temps »
— 🙂

Références

* Code de déontologie des infirmières et infirmiers, RLRQ, c. I-8, r. 9. http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cr/I-8,%20r.%209

* Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. (2020). Administration sécuritaire des médicaments : norme d’exercice.

* Loi sur les infirmières et les infirmiers, RLRQ, chapitre I-8, art.36

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