Trauma psychologique

Un traumatisme psychologique ou émotionnel se traduit par un préjudice ou une blessure qui accapare un individu ayant traversé un événement extrêmement horrible ou alarmant. Le fait subi peut engendrer des problèmes de fonctionnement ou un recouvrement total de l’état initial. Il faut comprendre que chaque individu réagit indistinctement face à un traumatisme. Certains ne nécessitent pas beaucoup de temps pour récupérer grâce à un processus de soutien adéquat, alors que d’autres ont besoin de quelques interventions à long terme.

•Le choc résulte d'une réponse à un événement traumatisant. Le sujet touché se voit faire face à une avalanche d'émotions créant un désordre psychique important souvent suivi d’un état de dépression. Les raisons de cet état sont diverses.

•Il existe des signes normaux que les personnes ayant subi un choc émotionnel développent. Tout d’abord, elles peuvent avoir des pensées et souvenirs intrusifs.

•L’anxiété est un autre signe révélateur d’une victime de traumatisme. L’anxiété liée à un traumatisme peut s’exprimer par des difficultés telles que des terreurs nocturnes, de l’agitation, de la susceptibilité, du manque de concentration et des sautes d’humeur.

•Parmi les symptômes émotionnels courants du traumatisme psychologique, il y a également le reniement, la colère, la peine et les préjudices émotionnels.



Trouble de stress post-traumatique chez les soignants

Les soignants et la violence 

•De nombreuses études ont mis en évidence que les soignants des services de psychiatrie sont exposés de façon importante à des évènements violents.

•Les réactions psychiques les plus retrouvées chez les soignants après une agression sont la colère, la peur ou l’anxiété, les symptômes du Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT), la culpabilité et la honte .

•Ce risque d’exposition à la violence chez les soignants a un impact sur leur état de santé, mais a aussi un impact sur leur exercice professionnel. Plusieurs études ont montré que les professionnels étant victimes de violence au travail sont davantage susceptibles d’envisager de quitter leur emploi et signalent des difficultés à effectuer leur travail.

•C’est pourquoi il apparaît primordial de mesurer l’importance du problème de santé qu’est le TSPT chez le soignant exposé à la violence en psychiatrie et d’en identifier les facteurs protecteurs afin de pouvoir mettre en place des moyens de prévention efficaces.

Quels sont les symptômes d'un choc émotionnel ?

Le stress causé entraîne des symptômes divers. À l’instant où le choc émotionnel est vécu, le sujet peut paraître stupéfait, complétement incapable de réagir. Ceci s'appelle la sidération psychique. Le sujet peut également présenter un comportement automatique. La dissociation est un symptôme qui implique d'être présent physiquement mais complètement ailleurs psychiquement. Le dernier symptôme est l'agitation désordonnée. La personne victime du choc est très agitée, elle crie, court. Ce sont les 3 principales réactions face à un événement tragique. Quelles sont les autres manifestations ? Une fois le choc passé, le traumatisme se manifeste par :

·une anxiété exacerbée, des peurs incontrôlables, une insécurité constante

·une profonde colère associée à du déni

·une grande tristesse et un état de désespoir

·une grande fatigue souvent liée à des troubles du sommeil comme de l'insomnie

·une intense culpabilité et un sentiment de honte

·une forte agitation constante, du stress

·des difficultés de mémorisation et de concentration

·des troubles de l'appétit comme une perte d'appétit

·des troubles de l'humeur

Comment faire face au traumatisme ?

•D'un point de vue psychologique, il est primordial de prendre conscience de l'événement traumatisant. Un parcours psychologique commence alors avec l'aide de la famille et de psychiatre et psychologue spécialisés dans ce domaine. Le corps et l'esprit doivent être en accord pour affronter cette période difficile.

•La reconnexion avec soi-même est une étape des plus laborieuses qui nécessite du temps. Le processus de guérison passe également par le corps, toutes les activités pouvant occuper l'esprit sont bonnes à prendre.

• La pratique d'un sport régulier peut être une façon de surmonter cette épreuve. Celle-ci permet de diminuer les tensions, maintenir un mental serein et diminuer les angoisses. La mise en place de routine influe positivement sur la stabilité émotionnelle nécessaire pour remonter la pente.

•La détresse psychologique peut avoir des conséquences tragiques sur les infirmières et infirmiers, de même que nuire à la qualité des soins prodigués aux patients. Heureusement, il est possible de la déceler chez ses pairs, pour mieux intervenir.

•Une personne en détresse psychologique peut sombrer dans la dépression, allant jusqu’à songer au suicide ou à passer à l’acte, et commettre des erreurs professionnelles graves. Mieux vaut donc agir le plus rapidement possible.

•« Cette détresse peut aussi se manifester par des erreurs dans les soins prodigués, de l’absentéisme, une perte d’intérêt ou un effort minimal dans ses tâche »,

Aider une personne en détresse

•Dans un premier temps, la personne aura besoin d’une oreille attentive. « Demandez-lui comment elle va et laissez-lui le temps de formuler une vraie réponse. Faites-lui sentir que vous écoutez réellement

•La plupart des thérapies de trauma ciblent la psyché par la conversation et les molécules du cerveau par la médication. Ces deux approches présentent certains avantages cependant, le traumatisme ne sera pas et ne pourra jamais être guéri jusqu'à ce que nous nous tournions vers le corps, reconnaissant son rôle essentiel dans le processus thérapeutique. Nous devons comprendre comment le traumatisme affecte le corps et son rôle de premier plan dans la guérison de ses effets. Sans cette compréhension, toutes nos tentatives pour faire face aux traumatismes seront très limitées et unilatérales.

•Il n’y a certainement pas une seule intervention efficace pour la prévention ou le traitement de l’état de stress post-traumatique, mais elles sont complémentaires et l’association de plusieurs d’entre-elles permettrait une meilleure prise en charge.

•Les premiers secours psychologiques semblent adéquats et sont déjà à eux seuls l’association de plusieurs interventions puisqu’ils comprennent notamment le dépistage et le soutien social.

•S'il ne fallait choisir qu'une seule intervention, les premiers secours psychologiques auraient donc la priorité.

« Un traumatisme peut non seulement être guéri, mais avec une aide et un soutien approprié, il peut changer la vie. »

Ressources:

• OIIQ

Rapport de juillet 2018 de l’Observatoire National des Violences en Milieu de Santé, sur l’année 2017 Consultable sur : https://www.ars.sante.fr/lobservatoire-national-des-violences-en-milieu-de-sante-chiffres-cles-2018

• Richardson, I.J. Guide sur le traumatisme vicariant : Solutions recommandées pour les personnes luttant contre la violence, Centre national d’information sur la violence dans la famille-Santé Canada, 2001, 144 p.

Précédent
Précédent

Non à l’érotisation de la profession infirmière!

Suivant
Suivant

L’anxiété